2.1 Les Signes Musicaux

C'EST QUOI ?
Pour lire un système (ou simplement pour en parler), il faut connaître son code ; les signes musicaux (nous ne parlerons que des principaux) ne sont rien de plus que le code, l'alphabet de la musique. (Et le solfège c'est la grammaire.)

LES NOTES ET LEUR DUREE
Les notes, nous le savons, ont une hauteur : elle est donnée par leur nom (do, ré, mi, etc.)
Elles ont en même temps une durée : celle-ci sera donnée par la forme de la note. Leur échelonnement est de plus tout à fait algébrique : chacune vaut toujours le double de celle d'après. Toujours.
Les voici donc :
- la ronde : vaut 4 temps
- la blanche : vaut 2 temps
- la noire : vaut 1 temps
- la croche : vaut ½ temps
- la double-croche : vaut ¼ de temps

Nous nous arrêterons là.

Sachez juste (puisqu'en musique, tout va par 7 !) qu'il existe encore la triple croche (=1/8ème de temps) et même la quadruple croche (= 1/16ème de temps) ; nous ne les rencontrerons que très, très, très rarement !
Vous voyez donc que chaque valeur de note double de l'une à l'autre ; on peut donc très facilement se rendre compte qu'une blanche = 4 croches, une ronde = 2 blanches, une noire = 4 doubles croches, etc.

Mais , me direz-vous, il y a sûrement des endroits où l'on aura besoin d'une note qui dure 3 temps, ou bien 5 temps, ou bien 1 temps 1/2 .
Et vous aurez bien raison !

Eh bien, pour ce faire, la grammaire de la musique a prévu :
- soit de lier deux notes pour arriver au total (une sorte de parenthèse horizontale)
- soit de rajouter à droite de la note un petit point : cela signifie que la note est multipliée par 1,5 (on lui rajoute sa moitié) – Une blanche "pointée" durera donc : 2 + 1 temps = 3, une noire pointée durera 1 + ½ = 1 temps et demi, etc.

D'accord ?

Mais, me direz-vous encore, il y a parfois des moments où, entre deux sons, il y n'y a que du silence.
Alors, qu'est ce qu'on fait là ?

Eh bien, il y a exactement autant de symboles de silences que de symboles de sons , de façon toute parallèle : la pause (4 temps), la ½ pause (2 temps), le soupir (1 temps), le ½ soupir ( ½ temps), et aussi donc le quart, le 1/8ème et le 1/16ème de soupir (Pour diverses raisons techniques, nous ne pouvons malheureusement pas les illustrer ici.)

LES AUTRES SIGNES MUSICAUX PRINCIPAUX
On trouvera très souvent, soit devant une note, soit devant un accord, ce que l'on nomme des altérations ou accidents.
Nous les connaissons déjà : le dièse ( # ) qui monte la note d'un demi ton et le bémol ( b ) qui, lui, abaisse la note d'un demi-ton (Rappel : sur la guitare, il y a justement ½ ton d'une case à l'autre, sur un clavier, il y a aussi ½ ton entre 2 touches immédiatement voisines). Sur une partition, le dièse ou le bémol se placent devant (= à gauche de) la note.

Dans certains cas, on peut rencontrer deux bémols devant une note, ce qui, en toute logique, abaissera la note d'un ton entier ; parallèlement, pour monter la note d'un ton, on peut rencontrer l'équivalent inverse, soit un double dièse, mais qui est, lui, remplacé plus simplement par une croix.
Ces deux façons de noter sont assez rares et ne sont utilisées que si elles facilitent l'écriture (et donc la lecture !) de la partition.


Les clés : ce sont des signes, des symboles placés tout au début de la portée (la portée : c'est l'ensemble des 5 lignes sur lequel est notée la musique, sur et entre les lignes) pour indiquer à l'exécutant le "point de départ" du "code" concernant cette portée.
Pour exemple concret et très répandu : la clé de sol dont la première courbe, à l'intérieur, commence sur la 2ème ligne de la portée : c'est justement la ligne de la note de "sol". La clé de fa, elle, est une simple courbe avec deux points : ces deux points sont de part et d'autre de la 4ème ligne, qui est ainsi désignée comme la ligne de la note de "fa". Il existe aussi, juste pour information, la clé d'ut que l'on ne trouve pour ainsi dire que dans les partitions classiques.

"En musique, tout va par 7". Oui. Mais nous n'avons là que 3 clés !
Et les 4 autres, alors ?
Eh bien, il faut juste savoir qu'il y a plusieurs variantes pour les clés de fa et d'ut (qui ne nous concernent pas ici). Et on arrivera bien à 7 !

Clé de sol :
Clé de fa :
Clé d'ut :

Schématiquement, pour nous, nous partirons du principe (vrai à 98% quand même ) que la clé de sol concerne la mélodie et l'accompagnement, la clé de fa concerne la basse (ou la main gauche du clavier) ; donc clé de sol = plutôt aigu, clé de fa = plutôt grave (voir d'ailleurs les symboles sur les réglages de son de votre chaîne ou télé !).

Pour la petite histoire, il y a des instruments classiques qui, même chargés de la mélodie, ont, pour diverses raisons, des partitions en clé de fa ou en clé d'ut.

La mesure : c'est une unité de temps, identique pendant tout le morceau ou pendant au moins une grande partie (le temps qui s'écoule au cours d'une mesure sera toujours le même, sauf si on décide de ralentir ou accélérer le morceau volontairement). Le début et la fin de chaque mesure sont symbolisés sur la portée par un trait vertical simple (parfois double).

Cette unité de temps en musique s'exprime en principe par un nombre de noires (ou parfois blanches) à la minute . Si on dit qu'un morceau se joue par exemple à 60 [noires à la minute], on comptera donc un temps par seconde ; un morceau à 96 sera plus rapide, un morceau à 42 sera bien sûr très lent.
Ce chiffre est noté en tout début de morceau ; on le retrouvera aussi en cours de morceau si le tempo est amené à changer de façon significative.
L'appareil bien connu pour mesurer et/ou indiquer la vitesse des morceaux est le métronome.

Juste pour l'anecdote : il y a également une concordance entre les diverses expressions (italiennes) indiquant le tempo comme "allegro", "andante", "presto", etc. et le nombre temps/minute ; il n'est pas vraiment nécessaire d'approfondir cela à ce niveau.

On parle, vous le savez, de mesure à 2 temps, à 3 temps, à 4, 5, 6 temps et plus. . Et quand, pour démarrer un morceau ensemble on dit : "un, deux, trois, quatre" (ou "un, deux, trois"), quand c'est bien fait, on a tout simplement donné à tous la vitesse du morceau et le type de mesure.